20000 lieues sous les mers Jules Verne

 8 novembre : Le Nautilus, avec comme chef de bord le capitaine Némo, commence son expédition du monde marin dans le Pacifique non loin du Japon. "Trente-sept degrés et quinze minutes de longitude à l’ouest du méridien de Paris, et par trente degrés et sept minutes de latitude nord, c’est-à-dire à trois cents milles environ des côtes du Japon. C’est aujourd’hui 8 novembre, à midi, que commence notre voyage d’exploration sous les eaux.

 

 

9 novembre : Un membre de l'équipage s'habille avec un vêtement fabriqué à partir de filaments de mollusques. A l'époque, des vêtements de ce genre existaient bel et bien. "Bientôt j’eus revêtu mes vêtements de byssus. Leur nature provoqua plus d’une fois les réflexions de Conseil. Je lui appris qu’ils étaient fabriqués avec les filaments lustrés et soyeux qui rattachent aux rochers les « jambonneaux », sortes de coquilles très-abondantes sur les rivages de la Méditerranée."

 





11 novembre :  Le Nautilus remonte à la surface de la mer pour renouveler l'oxygène. Cette scène paraît surréaliste car un sous marin est conditionné pour rester des mois dans les fonds marins sans jamais remonter à la surface hors ici, après seulement trois jours d'expédition, il revient déjà à la surface. " l’air frais répandu à l’intérieur du Nautilus m’apprit que nous étions revenus à la surface de l’Océan, afin de renouveler les provisions d’oxygène."

 

 


 16 novembre : Le capitaine du bateau propose au professeur Aronnax, un membre de l'équipage, une partie de chasse marine qui se déroulera le lendemain dans les forêts de l'île de Crespo. Cette île a été inventé par Jules Verne, elle est fictive. "Le capitaine Nemo invite monsieur le professeur Aronnax à une partie de chasse qui aura lieu demain matin dans ses forêts de l’île Crespo. Il espère que rien n’empêchera monsieur le professeur d’y assister, et il verra avec plaisir que ses compagnons se joignent à lui."

 

 

 17 novembre : C'est le premier jour où des membres de l'équipage sortent du sous marin. Le capitaine Nemo et le professeur Aronnax s'aventure dans les forêts de l'île de Crespo.. "La lumière, qui éclairait le sol jusqu’à trente pieds au-dessous de la surface de l’Océan, m’étonna par sa puissance. Les rayons solaires traversaient aisément cette masse aqueuse et en dissipaient la coloration. Je distinguais nettement les objets à une distance de cent mètres."       Ils font la connaissance d'une énorme araignée grande d'un mètre mais pas pour très longtemps car un compagnon du capitaine l'a tue aussitôt.
"À quelques pas, une monstrueuse araignée de mer, haute d’un mètre, me regardait de ses yeux louches, prête à s’élancer sur moi [...] Le capitaine Nemo montra à son compagnon le hideux crustacé, qu’un coup de crosse abattit aussitôt, et je vis les horribles pattes du monstre se tordre dans des convulsions terribles."

 

 

18 novembre : Une grande partie de l'équipage a profité de cette journée à la surface pour pêcher. "Cependant, une vingtaine de matelots du Nautilus, tous gens vigoureux et bien constitues, étaient montés sur la plate-forme. Ils venaient retirer les filets qui avaient été mis à la traîne pendant la nuit."

 

 

1er décembre : "Il coupa l’Équateur, le 1er décembre, par 142° de longitude."



4 décembre : Le Nautilus arrive aux îles Marquises (archipel français situé dans le large du Pacifique)."nous eûmes connaissance du groupe des Marquises." 



11 décembre : Ned Land, un membre de l'équipage, découvre un naufrage d'un bateau. Celui ci avait eu lieu il y a à peine quelques heures car l'épave était encore en très bon état. " Nous étions en présence d’un navire, dont les haubans coupés pendaient encore à leurs cadènes. Sa coque paraissait être en bon état, et son naufrage datait au plus de quelques heures."



Ensuite, ils découvrent l'archipel des Pomotou appelé maintenant archipel des Tuamotu. "nous eûmes connaissance de l’archipel des Pomotou, ancien « groupe dangereux » de Bougainville, qui s’étend sur un espace de cinq cents lieues de l’est-sud-est à l’ouest-nord-ouest, entre 13°30’et 23°50’ de latitude sud, et 125°30’et 151°30’ de longitude ouest, depuis l’île Ducie jusqu’à l’île Lazareff."


Toujours le même jour, ils repèrent l'île de Clermont-Tonnerre situé non loin de l'archipel des Pomotou et ses magnifiques murailles de corail."Les hasards de sa navigation avaient précisément conduit le Nautilus vers l’île Clermont-Tonnerre, l’une des plus curieuses du groupe, qui fut découvert en 1822, par le capitaine Bell, de la Minerve."," Ces murailles étaient spécialement l’œuvre des madréporaires désignés par les noms de millepores, de porites, d’astrées et de méandrines."



 

15 décembre : Ils découvrent l'archipel Viti "Puis, il eut connaissance de l’archipel Viti, où les sauvages massacrèrent les matelots de l’Union et le capitaine Bureau, de Nantes, commandant l’Aimable-Josephine" et mangent des huîtres que la baie fournit de façon abondante.
"Cette baie, draguée à plusieurs reprises, fournit abondamment des huîtres excellentes. Nous en mangeâmes immodérément, après les avoir ouvertes sur notre table même, suivant le précepte de Sénèque."



25 décembre : Le Nautilus naviguait dans l'archipel des Nouvelles-Hébrides." le Nautilus naviguait au milieu de l’archipel des Nouvelles-Hébrides, que Quiros découvrit en 1606, que Bougainville explora en 1768, et auquel Cook donna son nom actuel en 1773. Ce groupe se compose principalement de neuf grandes îles, et forme une bande de cent vingt lieues du nord-nord-ouest au sud-sud-est, comprise entre 15° et 2° de latitude sud, et entre 164° et 168° de longitude." Ned land paraissait triste de ne pas fêter Noel en famille. "Ce jour-là, c’était Noël, et Ned Land me sembla regretter vivement la célébration du « Christmas », la véritable fête de la famille, dont les protestants sont fanatiques."


 

4 janvier :  L'équipage découvre les côtes de la Papouasie, le capitaine Némo voulait regagner l'Océan Indien par le Détroit de Torres considéré comme dangereux.
"nous eûmes connaissance des côtes de la Papouasie. À cette occasion, le capitaine Nemo m’apprit que son intention était de gagner l’océan Indien par le détroit de Torrès.", "Ce détroit de Torrès est regardé comme non moins dangereux par les écueils qui le hérissent que par les sauvages habitants qui fréquentent ses côtes". Ce détroit sépare la Nouvelle Calédonie de la Nouvelle Guinée. . Il sépare de la Nouvelle-Hollande la grande île de la Papouasie, nommée aussi Nouvelle-Guinée.," Le capitaine Némo navigue minutieusement car des dizaines d'îles encombrent le passage. Les conditions climatiques étant plus compliqué que prévu, le Nautilus avance à une faible allure. "Le détroit de Torrès a environ trente-quatre lieues de large, mais il est obstrué par une innombrable quantité d’îles, d’îlots, de brisants, de rochers, qui rendent sa navigation presque impraticable. En conséquence, le capitaine Nemo prit toutes les précautions voulues pour le traverser. Le Nautilus, flottant à fleur d’eau, s’avançait sous une allure modérée. Son hélice, comme une queue de cétacé, battait les flots avec lenteur." Soudain, le Nautilus percute un rocher "Le Nautilus venait de toucher contre un écueil, et il demeura immobile, donnant une légère gîte sur bâbord." mais ils repartent dès le lendemain.




10 janvier : Le Nautilus navigue à une vive allure. "le Nautilus reprit sa marche entre deux eaux, mais avec une vitesse remarquable que je ne puis estimer à moins de trente-cinq milles à l’heure. La rapidité de son hélice était telle que je ne pouvais ni suivre ses tours ni les compter."

 

13 janvier : L'équipage arrive sur l'île de Timor où l'on traite les crocodiles comme des rois. " le capitaine Nemo, arrivé dans la mer de Timor, avait connaissance de l’île de ce nom par 122° de longitude. Cette île dont la superficie est de seize cent vingt-cinq lieues carrées est gouvernée par des radjahs. Ces princes se disent fils de crocodiles, c’est-à-dire issus de la plus haute origine à laquelle un être humain puisse prétendre. Aussi, ces ancêtres écailleux foisonnent dans les rivières de l’île, et sont l’objet d’une vénération particulière. On les protège, on les gâte, on les adule, on les nourrit, on leur offre des jeunes filles en pâture, et malheur à l’étranger qui porte la main sur ces lézards sacrés." 

Le capitaine Némo se sert de cette île pour en faire un repère et grâce à celui-ci le Nautilus prend le cap vers l'Océan Indien. "À partir de ce point, la direction du Nautilus, en latitude, s’infléchit vers le sud-ouest. Le cap fut mis sur l’océan Indien"



16 janvier :  Le Nautilus flotte dans une couche lumineuse/d'ondes lumineuses ce qui permet à l'équipage d'observer le milieu aquatique. "Le Nautilus flottait au milieu d’une couche phosphorescente, qui dans cette obscurité devenait éblouissante. Elle était produite par des myriades d’animalcules lumineux, dont l’étincellement s’accroissait en glissant sur la coque métallique de l’appareil.","Pendant plusieurs heures, le Nautilus flotta dans ces ondes brillantes, et notre admiration s’accrut à voir les gros animaux marins s’y jouer comme des salamandres. Je vis là, au milieu de ce feu qui ne brûle pas, des marsouins élégants et rapides, infatigables clowns des mers, et des istiophores longs de trois mètres, intelligents précurseurs des ouragans, dont le formidable glaive heurtait parfois la vitre du salon. Puis apparurent des poissons plus petits, des balistes variés, des scomberoïdes-sauteurs, des nasons-loups, et cent autres qui zébraient dans leur course la lumineuse atmosphère."


 

 

19 janvier :  L'équipage du Nautilus part découvrir le Royaume du Corail dont le capitaine Némo avait fait l'éloge auparavant. " Ce fond différait complètement de celui que j’avais visité pendant ma première excursion sous les eaux de l’Océan Pacifique. Ici, point de sable fin, point de prairies sous-marines, nulle forêt pélagienne. Je reconnus immédiatement cette région merveilleuse dont, ce jour-là, le capitaine Nemo nous faisait les honneurs. C’était le royaume du corail."



25 janvier :  Le Nautilus flottant à la surface de l'eau est entouré d'une marée d'argonautes (mollusques). " le Nautilus passa la journée à sa surface, battant les flots de sa puissante hélice et les faisant rejaillir à une grande hauteur."," c’était une troupe de ces argonautes qui voyageait alors à la surface de l’Océan. Nous pouvions en compter plusieurs centaines. Ils appartenaient à l’espèce des argonautes tuberculés qui est spéciale aux mers de l’Inde."


                            argonaute dans sa coquille                            argonaute hors de sa coquille


26 janvier :  Le sous marin coupe l'Equateur. "nous coupions l’Équateur sur le quatre-vingt-deuxième méridien, et nous rentrions dans l’hémisphère boréal. Des dizaines de squales (requins) suivent le Nautilus pendant un bon moment mais une fois le sous marin lancé à une vive allure, les requins ne sont qu'un lointain souvenir. "Pendant cette journée, une formidable troupe de squales nous fit cortège. Terribles animaux qui pullulent dans ces mers et les rendent fort dangereuses. C’étaient des squales philipps au dos brun et au ventre blanchâtre armés de onze rangées de dents, des squales œillés dont le cou est marqué d’une grande tâche noire cerclée de blanc qui ressemble à un œil, des squales isabelle à museau arrondi et semé de points obscurs.","Mais bientôt le Nautilus, accroissant sa vitesse, laissa facilement en arrière les plus rapides de ces requins."



                                                                     squales = requins                                                                  



27 janvier :  Après les mollusques et les requins, place à des cadavres qui bordent le sous marin non loin du Golfe du Bengale. "à l’ouvert du vaste golfe du Bengale, nous rencontrâmes à plusieurs reprises, spectacle sinistre ! des cadavres qui flottaient à la surface des flots. C’étaient les morts des villes indiennes, charriés par le Gange jusqu’à la haute mer, et que les vautours, les seuls ensevelisseurs du pays, n’avaient pas achevé de dévorer. Mais les squales ne manquaient pas pour les aider dans leur funèbre besogne."




3 février : Le Nautilus navigue avec précision dans la mer d'Oman. " le Nautilus visita la mer d’Oman, sous diverses vitesses et à diverses profondeurs. Il semblait marcher au hasard, comme s’il eût hésité sur la route à suivre, mais il ne dépassa jamais le tropique du Cancer."




7 février : L'équipage arrive dans la mer Rouge "à midi, nous sillonnions les flots de la mer Rouge.", "Cette mer Rouge a deux mille six cents kilomètres de longueur sur une largeur moyenne de deux cent quarante. Au temps des Ptolémées et des empereurs romains, elle fut la grande artère commerciale du monde, et le percement de l’isthme lui rendra cette antique importance que les railways de Suez ont déjà ramenée en partie." sous la décision du capitaine Némo "Je ne voulus même pas chercher à comprendre ce caprice du capitaine Nemo qui pouvait le décider à nous entraîner dans ce golfe"





8 février :  Monsieur Aronnax est émerveillé face à la splendeur du monde marin de la ville de Moka "Moka nous apparut, ville maintenant ruinée, dont les murailles tombent au seul bruit du canon, et qu’abritent çà et là quelques dattiers verdoyants.","Que d’heures charmantes je passai ainsi à la vitre du salon ! Que d’échantillons nouveaux de la flore et de la faune sous-marine j’admirai sous l’éclat de notre fanal électrique !"


  

11 février : Une marée d'oiseaux se pose sur le Nautilus "Une compagnie d’hirondelles de mer s’abattit sur le Nautilus. C’était une espèce de sterna nilotica, particulière à l’Égypte, dont le bec est noir, la tête grise et pointillée, l’œil entouré de points blancs, le dos, les ailes et la queue grisâtres, le ventre et la gorge blancs, les pattes rouges."

 

 

                                                       hirondelle de mer sterna nilotica

 

 

 

22 février:   En 10 jours, le Nautilus est passé de la mer d'Oman à la mer de Sargasses ce qui parait surréaliste au vu de la distance "Toute cette journée du 22 février se passa dans la mer de Sargasses".

 

 

 

23 février au 12 mars :  Le Nautilus navigue dans l'Océan Atlantique avec comme objectif de dépasser le cap Horn "du 23 février au 12 mars, le Nautilus, tenant le milieu de l’Atlantique, nous emporta avec une vitesse constante de cent lieues par vingt-quatre heures. Le capitaine Nemo voulait évidemment accomplir son programme sous-marin et je ne doutais pas qu’il ne songeât, après avoir doublé le cap Horn, à revenir vers les mers australes du Pacifique."

 

 

 

 

 16 mars : Le Nautilus est bloqué par d'immenses blocs de glaces mais le capitaine Némo fonce droit devant en n'emportant tout sur son passage "les champs de glace nous barrèrent absolument la route. Ce n’était pas encore la banquise, mais de vastes ice-fields cimentés par le froid. Cet obstacle ne pouvait arrêter le capitaine Nemo, et il se lança contre l’ice-field avec une effroyable violence. Le Nautilus entrait comme un coin dans cette masse friable, et la divisait avec des craquements terribles. C’était l’antique bélier poussé par une puissance infinie. Les débris de glace, haut projetés, retombaient en grêle autour de nous. Par sa seule force d’impulsion, notre appareil se creusait un chenal. Quelquefois, emporté par son élan, il montait sur le champ de glace et l’écrasait de son poids, ou par instants, enfourné sous l’ice-field, il le divisait par un simple mouvement de tangage qui produisait de larges déchirures."

 

 

 18 mars : Le nautilus est bloqué par la banquise "le Nautilus se vit définitivement enrayé. Ce n’étaient plus ni les streams, ni les palks, ni les ice-fields, mais une interminable et immobile barrière formée de montagnes soudées entre elles." mais après être descendu dans les profondeurs, le sous marin reprend sa course.

 

 

 12 avril : Le Nautilus est non loin de l'embouchure du fleuve traversant la Guyane : le Maroni "le Nautilus s’approcha de la côte hollandaise, vers l’embouchure du Maroni."

 

 

 

 20 avril : L'équipage arrive vers les îles Lucayes dans les Bahamas "nous étions remontés à une hauteur moyenne de quinze cents mètres. La terre la plus rapprochée était alors cet archipel des îles Lucayes, disséminées comme un tas de pavés a la surface des eaux."

Mais l'évènement marquant de ce jour est la confrontation avec un calmar géant. En effet, le poulpe attaque le Nautilus et attaque le capitaine Némo "Au moment où nous nous pressions les uns sur les autres pour atteindre la plate-forme, deux autres bras, cinglant l’air, s’abattirent sur le marin placé devant le capitaine Nemo et l’enlevèrent avec une violence irrésistible." Le capitaine est ressorti très bléssé de sa confrontation avec le poulpe " Le capitaine Nemo, rouge de sang, immobile près du fanal, regardait la mer qui avait englouti l’un de ses compagnons, et de grosses larmes coulaient de ses yeux."

 

 

 

 8 mai : L'equipage navigue vers la Caroline du Nord, le cap Hatteras "nous étions encore en travers du cap Hatteras, à la hauteur de la Caroline du Nord."

 

 

 

 

 28 mai : Après avoir traversé l'Atlantique en 20 jours, le Nautilus se trouve proche de l'Irlande et rentre en Europe "Nous y arrivions le 28 mai, et le Nautilus n’était plus qu’à cent cinquante kilomètres de l’Irlande."

 

 A la fin du roman, le Nautilus se fait embarqué dans un maelstrom (tourbillon marin très rapide) "On sait qu’au moment du flux, les eaux resserrées entre les îles Feroë et Loffoden sont précipitées avec une irrésistible violence. Elles forment un tourbillon dont aucun navire n’a jamais pu sortir."

 

 

 FIN

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


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